Dans les bâtiments neufs
L’objectif d’une bonne perméabilité à l’air est d’être durable dans le temps. En effet, dans les logements neufs – lorsqu’ils sont bien construits – la reprise d’effort sur l’étanchéité du bâtiment sera moindre puisque le spécialiste se focalisera au sein du volume chauffé.
En conséquence, le choix de construction aura une influence sur la perméabilité à l’air du bâtiment.
Les éléments légers tels (bois, le métal …) sont plus complexes à rendre étanches et les éléments de types brique ou pierre sont excessivement poreux. Ainsi, le traitement par la pose d’un enduit est le moyen le plus simple afin d’assurer la bonne étanchéité.
Le béton coulé, quant à lui, permet une excellente étanchéité et d’avoir un bâtiment plus performant énergétiquement.
Dans les bâtiments déjà présents
Pour rénover les bâtiments, l’intervention se fera soit dans l’isolation extérieure (avec ajout d’éléments), soit par l’isolation intérieure.
Le spécialiste devra donc déterminer si la perméabilité est suffisante ou s’il est nécessaire de l’améliorer.
Plusieurs points de surveillance doivent être identifiés et intégrés dans les cahiers des charges de travaux. Dans ce dernier figure :
- Le traitement des détails techniques empêchant la mise en œuvre de la perméabilité lors du chantier (création de réservations suffisantes entre des conduits, espace entre la paroi et un poteau …).
- Le risque de création de pathologies. Ainsi, l’ajout d’isolant change le point de rosée entraînant un risque de réaliser des problèmes de condensation.
- La validation d’un local témoin afin de vérifier la qualité des menuiseries et de s’assurer du respect du classement AEV (étanchéité à l’Air, Eau et Vent).
Pendant les travaux, le suivi de l’étanchéité à l’air est important. C’est pourquoi, il est conseillé de faire une réunion avec les ouvriers et les entreprises en début de chantier. En effet, ils seront sensibilisés au test d’étanchéité à l’air et ils connaîtront les intérêts et les bienfaits de ce test.
A la fin des travaux, le test d’infiltrométrie est obligatoire pour les bâtiments labellisés. Dans le cas des bâtiments tertiaires, le test doit être effectué sur l’ensemble du volume.
Les changement des pratiques ont un impact sur la gestion des projets. En effet, les spécialistes doivent s’adapter en fonction des bâtiments qu’ils soient récents ou existants.
Auteur – Hervé Peycru